4/ Les ralentissements

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  • Les ralentissements (ou décélérations) sont le plus souvent en relation avec les contractions utérines et qualifiés de périodique lors d’une contraction utérine et d’épisodique en dehors d’une contraction.
  • Leur amplitude est supérieure à 15 bpm et leur durée supérieure à 15 secondes.
  • Les ralentissements sont quantifiés également par l’amplitude (différence entre le rythme de base et le nadir) et/ou le nadir seul et par leur durée en secondes.
  • Les ralentissements sont dits répétés s’ils surviennent lors d’une contraction utérine sur deux ou plus (rapport nbRalen / nbCU ≥ 0,5)

Les ralentissements de moins de 2 minutes sont classés en précoces, tardifs et variables :

  • Si la pente de la descente est lente et progressive (délai entre le début et le nadir ≥ 30 s) : 2 types sont possibles en fonction du début de la contraction : les ralentissements précoces ou les ralentissements tardifs.
  • les ralentissements précoces débutent (latence < 30 s) et finissent avec les contractions utérines ; le nadir correspond à l’acmé de la contraction (aspect en « miroir ») ; il n’y a pas de zone résiduelle.
  • les ralentissements tardifs sont décalés par rapport à la contraction utérine (latence 30 s) et se terminent souvent après la contraction (zone résiduelle). Acmé et nadir sont décalés (lag time ≥ 20 sec).
  • en cas d’association à un tracé aréactif (absence d’accélération) avec variabilité minime (< 5 bpm), les ralentis-sements dont l’amplitude est inférieure à 15 bpm sont comptés.
                                                                               remarque : nécessité d’un enregistrement correct des CU
  • Si la pente initiale est rapide et abrupte (< 30 sec), les ralentissements sont qualifiés de  variables dans leur chronologie et leur aspect.
  • Typique ou atypique
    • typique       s’il est précédé ET suivi d’une accélération.
    • atypique     s’il présente un ou plusieurs des critères suivants :
      • perte de l’accélération initiale et/ou secondaire,
      • accélération secondaire prolongée,
      • retour lent au rythme de base,
      • aspect biphasique, retour à un rythme de base inférieur,
      • variabilité indétectable (absente).
  •   Modéré ou sévère
    • modéré              SI  nadir ≥ 70 bpm ET amplitude ≤ 60 bpm ET durée ≤ 60 sec
    • sévère                SI  nadir < 70 bpm OU amplitude > 60 bpm OU durée > 60 sec
  • à distinguer des autres ralentissements, le ralentissement typique modéré :
    • nadir ≥ 70 bpm
    • ET amplitude ≤ 60 bpm
    • ET durée ≤ 60 sec
    • accélération avan et aprèrs et retour au rythme de base

Les ralentissements durant entre 2 et 10 minutes au maximum sont dits prolongés

  • Leur pente est souvent abrupte et leur chronologie variable.
  • On distingue les ralentissements prolongés < 3 min et ≥ 3 min.
  • Au-delà de 10 minutes, il s’agit d’une diminution de la fréquence de base et on parlera alors de bradycardie si la fréquence est < 110 bpm.
  • Au-delà des 3 à 5 premières minutes d’une chute du RCF, il n’est évidemment pas possible de dire s’il reviendra ou non à la normale (ralentissement ou bradycardie ?) ; il faut rester sur le qui-vive…
Attention :
Un tracé de RCF tachycarde associé à des ralentissements peut parfois être confondu
avec un rythme cardiaque de base normal présentant des accélérations (et vice versa).
En pratique, les différents types de ralentissements peuvent être difficiles à identifier,
et peuvent coexister sur un même enregistrement RCF.
Dernière mise à jour le 30 octobre 2017