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Physiopathologie de la fréquence de base
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Les bradycardies « légère » (100 – 109 bpm) voire « modérée » (90 – 99 bpm) sont secondaires à une stimulation parasympathique et/ou à une défaillance de la stimulation sympathique :
- la plus fréquente situation étiologique de la bradycardie légère est la réponse vagale à une compression de la tête (variétés postérieures) ; cette bradycardie légère est souvent associée au travail chez la primipare, à une macrosomie ou à une relative disproportion foeto-pelvienne.
- d’autres étiologies sont possibles :
- les hypothermies maternelles : choc endotoxique ou par exposition directe à des températures basses,
- l’effet de drogues comme les bétabloquants
- la post-maturité par augmentation du tonus parasympathique du système nerveux chez le fœtus en terme dépassé.
La bradycardie « sévère » (< 90 bpm):
- la bradycardie peut être prolongée dans une situation d’hypoxie aigüe « pré-mortem » ; c’est la bradycardie agonique asphyxique avec arrêt circulatoire qui témoigne d’une atteinte myocardique sévère ou d’une dépression gravissime du système nerveux central. Elle est en rapport avec un accident aigu : procidence du cordon, hématome rétroplacentaire, rupture utérine, hémorragie fœtale, …
- d’autres étiologies sont à l’origine d’épisodes de bradycardie, toujours par hypoxie : l’hypotension maternelle après pose de péridurale ou par compression cave, une hypercinésie ou une hypertonie utérine.
- il peut s’agir plus rarement d’une arythmie cardiaque :
- le bloc atrio-ventriculaire fœtal associé à une maladie vasculaire du collagène de la mère (lupus) ; certains cas de BAV se rencontrent également dans l’infection fœtale grave à CMV.
- la brady-arythmie fœtale provoquée par l’absence de conduction de la dépolarisation supra-ventriculaire dans le rythme bigéminé.
Remarque : l’enregistrement involontaire du rythme cardiaque maternel peut en imposer pour une bradycardie fœtale … ou vice et versa : une bradycardie extrême peut être confondue avec le pouls maternel … penser à faire immédiatement un contrôle échographique du cœur fœtal.
Les tachycardies
En présence d’une variabilité normale, la tachycardie fœtale n’est pas un signe de détresse fœtale.
La tachycardies « modérée » (161-180 bpm) relèvent d’une défaillance de la stimulation parasympathique du nœud sinusal, éventuellement associée à une stimulation sympathique. Leurs étiologies sont :
- l’hyperthermie maternelle quelqu’en soit l’origine, qui reste la cause la plus fréquente de tachycardie fœtale,
- la chorioamniotite,
- les drogues comme les b2 mimétiques et l’atropine,
- l’hyperthyroidie maternelle,
- la tachycardie associée à l’état d’anxiété de la mère,
- I’anémie fœtale,
- la prrématurité, et ce d’autant qu’elle est marquée
La tachycardie « sévère » (> 180 bpm) est observée dans les circonstances suivantes :
- dans les hypoxies subaigües, la tachycardie compense le manque d’O2 en augmentant le débit cardiaque. Si elle s’associe à une variabilité minime ou absente et/ou à des ralentissements, elle traduit une hypoxie sévère
- dans les troubles du rythme paroxystiques, audibles à l’oreille imposant la réalisation d’une échocardiographie fœtale :
- une tachycardie marquée permanente au delà de 200 bpm et généralement d’origine cardiaque : c’est la tachycardie paroxystique supra-ventriculaire (TPSV) entre 200 et 240 bpm ; si elle est permanente, elle expose le foetus au risque de défaillance cardiaque.
- plus rarement, le flutter auriculaire ou la fibrillation auriculaire peuvent être en cause, amenant une situation à risque de décompensation cardiaque d’une part, mais associés, d’autre part, dans 20 % des cas à une malformation cardiaque congénitale.
- dans la thyrotoxicose fœtale secondaire au transfert placentaire d’anticorps thyro-stimulants.
Dernière mise à jour le 30 octobre 2017
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